Pléthore de parutions à l’occasion de l’exposition Bonnard au Musée d’art moderne de Paris. Outre le catalogue – également disponible en anglais – et la monographie parue chez Phaidon, on dénombre un ravissant coffret de trois carnets de croquis et quelques essais (Ed. Ides et Calendes).
Contemporain de l’impressionisme mais déjà fauve, Pierre Bonnard est un maître ès liberté de la couleur. D’un sujet banal, une coupe de fruits, une nappe, un jardin ou Marthe au bain, il fait un feu d’artifice de chauds et de froids.
L’essai de Rémi Labrusse, « Bonnard quand il dessine » (L’Echoppe), entre subtilement au plus près, dans l’émotion de Bonnard devant ce qu’il voit : ça vibre, ça chante. Plus étrange, le « Bonnard » de Jean Clair (Hazan), tire le peintre vers. Munch et Giacometti. Passionnant et très documenté, pour peu qu’on fasse l’impasse sur le jargon de spécialiste, « La stratégie de Bonnard » de Georges Roque (Gallimard), emprunte beaucoup aux propos de Bonnard. Il nous initie à la composition, la lumière, la couleur en partant du point de vue du peintre lui-même.