Roman, essai, carnet de route ? Un peu tout cela sans doute, sans que l'on puisse faire la part du réel et de l'imaginaire dans ce récit. Sauf sur un point, le personnage central de ce livre : Liu Dan, né en 1953, poète, calligraphe, peintre des pierres et des paysages. Quant au narrateur, critique d'art ou esthète, invité en Chine par un mécène après la mort de sa compagne, il n'existe que comme témoin, ou comme prétexte pour raconter le voyage de Liu Dan à travers la peinture et l'art des pierres.
Car les pierres sont comme les nuages..., en mouvement, propices au rêve, insaisissables. Elles sont aussi la permanence, et plus que la terre, elles sont ce qui nous porte. Elles dégagent une énergie que seuls ceux qui les respectent perçoivent. La culture chinoise l'a bien compris, qui les vénère, et en fait des oeuvres d'art. Liu Dan les peint, les écrit, et après la période d'ombre que la Chine a traversée, tente de perpétuer ce qui a toujours été.
L'auteur de ce livre, Nicolas Idier, est attaché culturel à l'Ambassade de France à Pékin, après avoir soutenu une thèse de doctorat à Paris-Sorbonne sur l'apport de Pierre Ryckmans dans l'histoire de l'art et en sinologie. Il y a des passions plus indignes...
Promenade érudite dans la Chine d'aujourd'hui, La musique des pierres est bien tout cela, roman, essai, carnet de route.
Nicolas Idier : La musique des pierres, Gallimard 2014, 328p, 21 €.
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