Dès l'enfance, alors qu'il gardait les vaches dans la ferme paternelle, il sut que la vie était au bout du chemin et qu'il devait s'y engager. Ce qu'il fait depuis 94 ans en voyageant dans les textes en compagnie d'Aristote, d'Héraclite, Lao-Tseu, de Montaigne, de Spinoza et de quelques autres.
Et comme eux, remettant sans cesse sur le métier du vivre une métaphysique en mouvement, Marcel Conche interroge, la mort, le temps, le destin, le choix, la nature, l'athéisme, la liberté, le hasard... Il y revient dans cette série de réflexions pour lui-même, et pour nous, avec une intelligence, une vivacité et une détermination sans faille. « Penser encore », sont de passionnants exercices de philosophie, écrits dans une langue simple qui invite à la méditation personnelle, tant ils sont habités par cette quête farouche de la vérité de la réalité. La vérité, en toute chose est son Graal et il la poursuit sans faiblir, et sans démonstration, armé d'une sagesse authentique, sans posture, vécue au quotidien, qui ne craint pas de se confronter à ses propres limites et à celle de la connaissance, aux sciences, à l'amour qui déstabilise. Toutes choses qui ouvrent un champ des possibles et oblige à affiner sa propre vérité, en se gardant des modes, des leurres et des passions funestes.
Marcel Conche : Penser encore, sur Spinoza et autres sujets, Encre Marine, 2015