Alain Spiess a ce grand art de capter les conversations et d’imaginer aussitôt un univers. Ainsi commencent La méprise et Ruine, ses deux dernières parutions. Son oreille attentive donne à entendre les regrets, le temps qui fuit, les ratés de vies à l’abri du besoin. A l’abri vraiment ? En cinquante pages surprenantes, fines, pleines d’ironie et d’indulgence, La méprise brosse une vie de couple qui se délite mollement jusqu’à ce que des terroristes radicalisent les choses. En les simplifiant d’une certaine manière. Ruine est le dévidement d’un homme qui passe à table, des confidences saucées, avinées, inattendues. Au dessert il aura tout lâché à la consternation de son hôte.
Alain Spiess
Une méprise
Le Rocher
Alain Spiess
Ruine
L’arpenteur