« Dans le studio de madame Aubin-Vasconcelos, je lisais des carnets, ou je regardais par la fenêtre. Ces « jardins » privatifs sont souvent composés de plantes tropicales ou qui en donnent l’impression. Elles allaient bien avec les ambassades étrangères qui font de ce quartier de Paris une sorte de concession internationale fermée, au nord, par l’ancien palais de l’Otan. On ne savait pas quoi en faire, comme du souvenir d’un royaume disparu qui n’avait pas duré longtemps. »
Philip Julius, le narrateur, entre dans le sillage de Christine, riche (et vieille) héritière qui lui demande d’écrire ses mémoires. De ce travail, se charge en fait l’auteur via ce roman du souvenir: évocation de l’entourage de Christine, de ses amants célèbres et moins célèbres, de sa jeunesse dorée, etc. Philip, dandy oisif devient le spectateur des jeux qui se trament autour de Christine et se retrouve finalement impliqué, un peu malgré lui, dans une partie qui dont il comprend mal les enjeux. Petit roman précieux sans être incontournable, les Immeubles Walter fait vibrer cette nostalgie qui traîne toujours autour des splendeurs décrépies du passé, quand il n’est plus question d’être mais d’avoir été.
Stephane Denis
Les immeubles Walter
Fayard