Empreint du souffle poétique des contes orientaux, ce livre bref est une lettre imaginaire, celle que le narrateur écrit à sa bien-aimée, qu'il n'a pourtant guère connue. Pour avoir osé l'approcher, lui petit paysan alors qu'elle est la fille d'un riche homme de pouvoir, il sera en effet jeté en prison, torturé et oublié du monde durant quinze années. Enfin libéré, brisé, affaibli, il renouera lentement avec la vie grâce à l'homme qui l'a recueilli, Abbas, un poète érudit qui le conduira à l'écriture de ce texte salvateur. Un très beau moment de lecture.
Peter Hobbs : Un verger au Pakistan, traduit de l'anglais par Julie Sibony, Editions Bourgois, 140p.