L’auteur nous emmène en Espagne. Un jour, il reçoit d’une amie historienne une monographie de la princesse Ana d’Autriche, dite Ana de Jésus, enfant cachée de Don Juan d’Autriche et de la noble Maria Mendoza. Michel del Castillo est bouleversé car il se reconnaît tout de suite dans ce personnage d’enfant condamné à l’âge de six ans, du fait de sa bâtardise, à la réclusion dans un couvent. Comme elle, il a connu l’abandon et l’enfermement ; il connaît les douleurs de cette enfant à travers sa propre chair. Il reconnaît aussi son courage, car elle aurait pu accepter son destin ; au contraire, elle lutte, reste libre, aime et refuse de faire ses voux à cette époque où « l’unité de la foi faisait l’unité du pays ». Car le roi, Philippe II, lutte contre les Hollandais mais surtout contre les Maures qu’il veut convertir par la force.
Michel del Castillo
La religieuse de Madrigal
Fayard/Seuil