Loin des clichés mielleux, l’auteur culte de « Génération X » nous livre ici sa vision de la réunion de famille. Sorte de feux d’artifices déjanté, road movie sous acide, galerie de personnages improbables, explosion comique aux accents visionnaires « Toutes les familles sont psychotiques » narre les invraisemblables et ô combien comiques tribulations de la famille Drummond. Exceptionnellement réunis en FLoride pour la mise en orbite de la petite dernière, Sarah, petit prodige manchot devenu astronaute, Ted, Janet et leurs enfants Bryan, Wade et Sarah prennent un malin plaisir à laisser s’exprimer leur folie congénitale.
Arnaqueur de seconde zone, Wade est atteint du sida, qu’il a transmis à sa mère par accident le jour où Ted lui a tiré dessus pour avoir couché avec Nickie, ignorant qu’il s’agissait de sa belle-mère ! Son frère Bryan, suicidaire multirécidiviste, est quant à lui au désespoir face à sa petite amie au prénom imprononçable qui désire revendre leur bébé à venir à un couple riche et stérile. Quant à Sarah, sous ses dehors de fille bien comme il faut, elle entretient une liaison avec son commandant de navette avec qui elle projette de concevoir en gravité zéro. Et ce n’est qu’un début… Tout part en vrille dans un bel exemple de la loi de Murphy : « S’il y a plus d’une façon de faire quelque chose, et que l’une d’elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu’un pour le faire de cette façon.» et ce quelqu’un, chez Coupland, est forcément un Drummond. Caustique, rythmé, absurde et hilarant !
Douglas Coupland
Toutes les familles sont psychotiques
10/18