Cormac McCarthy nous confronte avec force à la fin du monde. Dans un univers où rien ne subsiste, ni flore, ni faune, un père et son fils marchent. Ils traînent un caddie avec quelques rares boîtes de conserves et croisent de pauvres hères comme eux poursuivis par les cannibales. Le style, d’une rare intensité est laconique comme du Beckett, s’il n’était si senti, si bouleversant. Ici les mots énoncés contiennent ce qu’ils désignent : la faim, la peur. On en sort brisé et profondément remué par l’humanité de ce père et de son enfant, dans un monde où règne la barbarie.
Prix Pulitzer 2006, Editions de l’Olivier, 21 euros.