Les amateurs d’Amérique se réjouiront. Les remarquables Editions Gallmeister qui se consacrent à la littérature de l’Ouest américain, ajoutent à leurs deux collections déjà existantes (“Nature writing” et “Noire”), une nouvelle série d’ouvrages sous le label “Americana”, consacré à la “littérature de contestation et de critique du rêve américain“.
Le premier titre vient de paraître, “Das Kapital”, et il est explicite : c’est une satire du capitalisme financier, triomphant jusqu’il y a peu, et un peu moins aujourd’hui. Le roman s’articule autour de trois personnages : Wayne, trader cynique qui parie sur les crises et les catastrophes pour réaliser ses gains ; le Corse, qui depuis son île fomente des attentats pour le compte du premier ; et Alix, étudiante en architecture marseillaise, qui va de l’un à l’autre. On peut imaginer comment l’histoire se terminera…
Berberian se nourrit avec humour (et approximation) de la pensée des situationnistes français, et son style se fait parfois inutilement alambiqué. Mais avec ce titre, “a novel of love and money markets“, c’est l’autre Amérique qui apparaît, celle qu’on aime.
Tant qu’on y est, rappelons ce titre paru en fin d’année chez le même éditeur, et que nous avons particulièrement aimé, L’homme qui marchait sur la lune.
Viken Berberian : Das Kapital, roman traduit de l’américain par Claro, Gallmeisetr, Paris, 192p.