Ou quand Tarantino percute Woody Allen...
"Le Lézard lubrique" fait partie de ces livres qu'on se garde sous le coude pour le jour où on aura le temps, pour le jour où on veut passer un chouette moment, pour le jour où on a petit coup de mou et puis finalement, on le glisse dans son sac sur un coup de tête et il tient toutes ses promesses ! La famille V. m'en ayant fait un émouvant éloge depuis longtemps et s'étant même séparé de son cher polar en édition grand format pour me le mettre entre les mains, j'ai fini, pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus et aussi par conscience professionnelle par le dévorer, le sourire en coin.
Publié en poche chez Gallimard en 2006, ce livre est un festival de branquignoles. Entre le flic amateur de plantes bio, l'ex-star de séries Z, la psy pas très consciencieuse, le guitariste de blues mystérieux, la tenancière de bar customisée Robocop et le petit monstre du crétacé, pas le temps de s'ennuyer.
Pourtant tout commence dans une petite ville désertée par les vacanciers, au début de l'automne. Les habitants auraient pu passer encore une saison monotone à peindre des marines de plus en plus noires, gober des anti-dépresseurs ou étudier les rats mais, mais, mais, trois petits événements vont d'un seul coup secouer le quotidien de Malancholy Cove version bouteille de soda trop remuée.
Un très chouette polar déjanté pour ceux qui ont aimé notamment "La Sanction" de Trevanian ou "Le Bibliothécaire" de Beinhart.
Merci la famille V. !
Christopher Moore : Le Lézard lubrique de Melancholy Cove - Collection Folio Policier - Gallimard - 8.60 € - Traduit de l'américain par Luc Baranger - 430 pages