Lettre d'Haïti à un ami du Faubourd Saint-Antoine
par Laurent Passicousset
publié avec l'accord de la librairie Meura (Lille)
Port-au-Prince et Lille, 21 mars - 3 avril 2005
Cher Alain,
À toi qui m'as montré une certaine Sympathy for the Devil (1) , je veux parler d'une autre Amérique, celle de Solange et des Gouverneurs de la rosée (2) . Elle m'a offert ce livre lorsque je quittai sa librairie de la rue des Miracles. Elle m'a fait découvrir Jacques Roumain, son écriture de lutteur volubile, le visage noir de sa Délira Délivrance que « toutes les tribulations de l'existence ont froissé... comme un livre ouvert à la page de la misère », sa plainte de la forêt assassinée, son combat contre l'injustice et le racisme, sa rage contre l'exploitation des corps et sa haine de la colonisation des esprits. Solange m'a conduit vers Roumain comme tu m'avais conseillé Richard Brautigan, ses Mémoires sauvés du vent, poussières d'Amérique (3), son héros homicide en culottes courtes, sa passion des hamburgers, son dégoût des armes à feu et sa recherche du temps évanoui : en professionnelle du livre qui a gardé ses enthousiasmes d'amateur. En libraire qui sait prescrire sans imposer, initier sans sur-vendre, susciter le désir sans déflorer l'histoire. En lectrice qui, jour après jour, vole du temps au temps et au commerce, loin des chimères et des balles perdues de Port-au-Prince, pour plonger dans les auteurs qu'elle aime. En passionnée qui, dans cette île caraïbe d'oralité, vit l'art du roman comme une évasion dans l'espace et hors du temps - ou plutôt comme une autorisation de sortie provisoire.
En rêveuse qui voudrait visiter des villes disparues, le Londres de Virginia Woolf, le Bahia de Jorge Amado, le Prague de Milan Kundera. Chez toi à Page 189 (librairie à Paris, ndlr) comme chez Solange à La Pléiade (librairie à Ha ïti, ndlr), je pensais à la femme qui m'a appris à lire et m'a dévoilé les premières échappées de la chose imprimée : la Dacquoise à l'oeil noir, la femme-maîtresse, la femme-mère, la femme-soeur, la femme-enfant alors. Et à l'homme qui m'apprit à aimer les livres, l'homme-sérénité, l'homme qui me sortit du trou gris de mes vingt ans. Celui que j'ai délaissé. Celui qui cherchait et m'a aidé à trouver Saint-Exupéry. Cet ami du grand Sud, un petit matin blafard dans les Flandres, me remit un exemplaire de Terre des hommes (4) qu'il qualifia d' « unique » puisque lui ayant appartenu. Cet homme-Méditerranée m'ordonna dans une bibliothèque lilloise : « Va dans la rue, regarde le monde, parle avec les gens, assieds-toi et raconte. » Je suis allé rue des Miracles. J'ai arpenté cette artère populeuse et polluée par les gaz d'échappement de milliers de « tap-tap », à quelques pas du Champ de Mars et du Palais présidentiel que Jean-Bertrand Aristide a fui l'an passé avec armes et bagages. J'ai marché sur ces trottoirs assourdissants du transport de victuailles et du commerce informel. J'ai vu cette preuve vivante qu'Haïti n'a pas d'usines et moins de terres cultivables, ce capharnaüm de paysannes déracinées et de produits importés, ces shampooings et savons à bas prix ramenés d'Europe, ces sacs de riz achetés aux États-Unis, ces batteries de cuisine en plastique venues tout droit de Chine populaire, ces prises électriques fabriquées à Taiwan, ces nippes et bibelots d'occasion que revend la diaspora haïtienne de Miami.
Au numéro 83, en arrière de l'étalage brinquebalant d'un vendeur de lunettes bon marché made in USA, j'ai aperçu la vitrine de cette Pléiade que Solange tient à bout de bras depuis vingt-sept ans, et que son père avait créée deux décennies plus tôt, sous le joug des militaires ; la librairie a ensuite grandi sous la dictature de Papa Doc, en pleine terreur des tontons macoutes et au plus fort de l'idéologie noiriste. Aujourd'hui, au mitan de cette librairie tout en longueur, le bureau de la patronne et de son compagnon Paulo, devant le mur d'images qu'ils ont choisies. Une photographie sans légende, en noir et blanc, de Jean Dominique, leur ami journaliste et directeur de radio assassiné à Port-au-Prince le 3 avril de l'an 2000. Un agrandissement de la caricature de Sartre par Wiaz, à la mort du pape de l'existentialisme en avril 1980.
Des portraits de Sigmund Freud et de l'écrivain haïtien le plus connu à l'étranger, René Depestre. Deux reproductions de couvertures, l'une montrant Ernesto Che Guevara lorsqu'il exportait la revolucion , l'autre présentant l'unique rencontre connue de Brassens, Brel et Ferré dans un appartement parisien équipé de micros, le 6 janvier 1969. J'ai parlé à Dominique, la fille de Solange, qui trimballe sa jeunesse et son rire dans les salons, foires et manifestations culturelles auxquels s'associe La Pléiade, malgré, envers et contre tout : malgré l'insécurité et la hantise des ruelles coupe-gorge, envers le marasme économique et la misère sombre qui ronge le centre-ville surpeuplé et embouteillé, contre le désespoir ambiant qui pousse leurs compatriotes de l'Haïti d'en bas comme du Pétion-Ville d'en haut à fuir le pays par tous les moyens légaux ou hors la loi, par terre, air ou mer. J'ai rencontré ces jeunes filles de courage qui entourent Solange. Marjorie la spécialiste du fonds (littéraire, ndlr) haïtien en créole et en français, Magali la caissière, Murielle et Suzemanie les « toutistes » ou femmes-orchestres qui se consacrent en particulier aux rayons universitaires, les plus fréquentés par une clientèle composée d'étudiants et d'enseignants. J'ai échangé quelques phrases avec les deux costauds qui se tiennent sur le seuil, entre la devanture garnie d'« essentiels » en sciences humaines et l'étagère des bonnes affaires bradées de 50 à 80 % : fusils-mitrailleurs en bandoulière, ils sont les fragiles remparts de La Pléiade face au prochain casse, face à un éventuel règlement de comptes, face à un mouvement de panique lors d'une énième fusillade dans la rue des Miracles ; et s'ils ne montent la garde qu'aux heures d'ouverture, c'est que Solange en décida ainsi cette nuit de braquage où l'un de leurs prédécesseurs paya de sa vie la défense de la librairie et la présence du livre au cour des ténèbres de Port-au-Prince.
« À la mémoire de mon père qui avait senti venir la vague monstrueuse. À tous ceux qui, aujourd'hui, y font face ». C'est par ces mots que Gary Victor, autre auteur haïtien en vente à La Pléiade, dédie son dernier roman (5) à ses compatriotes. Aujourd'hui, vois-tu Alain, Solange fait face. Refuse de quitter le centre-ville. Avoue des coups de blues mais reprend vite ses esprits quand la peur et le découragement ont tendance à s'installer. Se souvient que sa librairie a survécu à Duvalier père, à Duvalier fils, à des élections avortées et à plusieurs coups d'État, à des juntes militaires, à l'occupation étrangère, aux dérives du régime aristidien, à toutes les censures et à l'intolérance. N'oublie pas qu'elle vendait études et témoignages sur les révolutions sud-américaines, à ses risques et périls, lorsqu'il était mortel de prôner le changement en Haïti. Encourage sa fille dans la voie qu'elle aime, la promotion du livre hors les murs. Veut de temps à autres respirer et s'échapper via la fiction et par avion. Ne baisse pas les bras face à une fréquentation en chute, insécurité croissante oblige. Espère reprendre les signatures des auteurs, quitte à déménager à quelque distance de la rue des Miracles, à une adresse moins troublée, tout en restant au coeur de la cité. S'imagine que, dans ce futur lieu, La Pléiade pourra rejouer son rôle d'acteur culturel, avec lectures publiques, animations musicales et peintres exposés. S'accroche à sa conviction que la violence ne triomphera pas. Que l'obscurantisme ne passera pas. Que le livre peut et doit vivre à Port au- Prince. Que le livre y vivra.
Notes bibliographiques
1. Sympathy for the Devil , Kent Anderson, Folio, 1997.
2. Gouverneurs de la rosée , Jacques Roumain, Fardin (Haïti), 2003.
3. Mémoires sauvés du vent , Richard Brautigan, 10/18, 2004.
4. Terre des hommes , Antoine de Saint-Exupéry, Folio, 1989.
5. Je sais quand Dieu vient se promener dans mon jardin , Gary Victor, Vents d'ailleurs, 2004.
Laurent Passicousset , ancien footballeur professionnel, est également journaliste. Diplômé de l'École Supérieure de Journalisme de Lille, il a vécu huit ans au Vietnam, avant de réintégrer l'ESJ comme délégué aux activités internationales, en particulier pour les partenariats dans les pays et régions en crise : Afghanistan, Afrique des Grands lacs, Balkans, Haïti, Ukraine.
Ce texte de l'auteure Alice FERNEY est paru dans la revue Livre-Hebdo
du 5 mai 2006.
J'apprends cette semaine que saint Georges est le patron des libraires et qu'en pays catalan, le jour de sa fête, la tradition est d'offrir un livre et une rose. Joli geste qui mêle l'idée du rite, les fleurs, les mots et les cadeaux. Il faudrait dire bien sûr: saint Georges, patron des libraires indépendants. Patron de ceux qui « résistent à l'uniformisation du goût, à la peoplelisation des auteurs, à la mise en avant trompeuse de livres mineurs » et qui sont des lecteurs en éveil, absolus et éclectiques. C'est ce qu'écrit avec clarté l'association Verbes, dans une Lettre ouverte aux lecteurs qui aspirent encore à la liberté. «La mission de la librairie : s'évertuer en dehors des meilleures ventes à aiguiser une curiosité envers la littérature sous toutes ses formes. » S'évertuer, c'est bien le mot. Au printemps de l'an dernier, à Londres où les librairies comme les nôtres sont mortes du libéralisme, sans avoir pu s'appuyer sur le prix unique du livre, je me suis réjouie d'appartenir à un pays qui n'oubliait pas la bataille et l'ambition de la librairie. Comment imaginer de marcher dans une ville, d'habiter son quartier, de sortir l'après- midi, en passant devant des Waterstone's où les livres sont empilés en promo comme des boîtes de maïs, et sans pouvoir pousser la porte d'une boutique plus petite mais mieux pleine, de livres variés et même difficiles ?
J'ai besoin de la librairie comme d'autres ont besoin du chocolat aphrodisiaque : pour éclairer la vie. Les librairies m'ont aidée à vivre en écrivant : à affronter une solitude. Avant les contraintes horaires qu'imposent les jeunes enfants, je n'ai pas passé un jour sans y aller ouvrir quelques livres. Plus tard j'ai su que c'était à elles que je devais d'avoir, dans le tourbillon des publications, trouvé une place. Il y a vingt ans, c'était une librairie qui sauvait mes fins de journée. Seule chez moi à écrire ma thèse (et un premier roman dont personne ne voudrait), il me fallait à un moment sortir! On peut s'inventer des routines heureuses : vers cinq heures, j'allais au bistrot, buvant mon café je trouvais dans ma tête un livre que je devais absolument lire ou regarder, et m'en allais le chercher à la librairie. Deux sours m'y offraient leurs conseils et leur conversation. L'une d'elles me donna même le sujet d'un livre et je perdis son amitié, car les livres que l'on écrit - comme dit Barthes - ne sont pas des cadeaux à faire. Je faisais des rencontres, les meilleures, avec des ouvres et des personnes. C'était un lieu qui avait le style de ses propriétaires : non conventionnel et engagé.
On dit que le métier meurt, que les jeunes n'y songent plus . Quel malheur! Il m'arrive de parler à mes étudiants d'autre chose que d'économie : de l'étude en général, de l'écriture, de la lecture, des bibliothèques et des librairies. Pour la plupart, ils préfèrent le foot et la musique, ils n'entassent pas les livres sur leur table de chevet. Ils sont presque contents de l'effort épargné quand un libraire leur dit : on ne l'a pas. Ils reviennent fanfarons : madame ! Ils ne l'ont pas. Je leur apprends que l'on commande les livres dans les librairies. Ils ne songent pas que l'espace réduit d'un commerce ne saurait contenir tout le patrimoine écrit. Ils s'amusent de mes indignations lorsque vraiment un titre est épuisé et probablement abandonné. Le travail intellectuel de Guitton. L'amour et l'amitié d'Allan Bloom. Fortune et infortune de la prospérité Daniel Cohen. Mariés de Strindberg. Voilà des titres récemment introuvables. Elle est folle la prof, elle nous file des trucs qui n'existent même plus ! Des « trucs » qui aident à vivre. Mais qui ne se vendent plus. Je les leur prête en disant: j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.
Mon grand-père, scientifique amateur de musique, de psychologie et de philosophie, emportait une valise de livres en vacances. On ne sait jamais, disait-il, ce que l'on aura envie de lire... Aujourd'hui, en faisant comme lui, j'ai le plaisir de penser à lui. De ses petits-enfants, j'étais celle qui voulait écrire, j'ai reçu, outre ses idées, sa bibliothèque en héritage. J'ai tout gardé, même de vieux livres aux théories aujourd'hui invalidées, parce que les livres aussi peuvent disparaître. La nouveauté occupe les tables, la nouveauté est une immense vague de papier, le monde réclame de la nouveauté. Je sais que je fais partie de la nouveauté ! Mais j'ai une bibliothèque. Je peux tenir un siège : en lisant.
Par Philippe GOFFE
Mauvaise affaire pour les amateurs de voyages ! Les guides Lonely Planet, dont la réputation n'est plus à faire, voient leurs prix augmenter de plus de 10 %. Décision de l'éditeur ? Non, car ce surcoût ne concerne que la Belgique. Auparavant diffusés chez nous par le diffuseur indépendant Altera, et vendus au même prix qu'en France, les guides Lonely Planet sont tombés dans l'escarcelle du groupe français Interforum (ex-Vivendi, dont on se souvient des turbulences créées dans le secteur de l'édition par sa politique aventureuse). Et Interforum a une filiale en Belgique, qui pratique activement la « tabelle », mesure destinée anciennement à compenser les frais de douane et les taux de change fluctuants. Actuellement cette surtaxe est toujours imposée au consommateur sous prétexte de services rendus et de défense de l'emploi. Mais en la matière, où est le supplément de service, et en quoi l'emploi est-il mieux défendu par une société qui surtaxe que par une société qui ne le fait pas ?
Non, la vérité est même plus équivoque. Car le produit de cette tabelle va le plus souvent directement chez le diffuseur français, qui augmente sa marge d'autant, et qui, on peut toujours rêver, en profite pour augmenter son volume d'emploi. en France !
Certes, le mot « tabelle » n'est plus de mise dans les discours officiels, de même qu'on ne parle plus de sourds ni d'aveugles au pays des malentendants et autres malvoyants. La tabelle, en tant qu'entente au sein d'un secteur économique, n'est plus légale depuis la fin des années 80. Mais elle n'a pas disparu, puisque dans les faits, la moitié des livres français vendus en Belgique la subissent encore. Ce sont les libraires indépendants qui en réclament l'abolition depuis plus de dix ans, et qui, les premiers, l'ont abolie dès l'introduction de l'euro en 2002, sur les livres qu'ils importent directement (Le Seuil, Actes Sud, Flammarion, Gallimard.).
L'autre vérité serait plus proche de ce qu'avance l'autre grand groupe français installé en Belgique, Hachette (et sa filiale Dilibel). Pour que leurs produits de grande diffusion soient présents en grande distribution et dans les tout petits points de vente, il faut une structure locale de distribution, et cela a un coût. On notera néanmoins la subtilité : pour que les grandes surfaces disposent de best-sellers vendus (parfois) avec discount, on augmente d'abord le prix facial ! Quant aux « petits » libraires, il existe d'autres moyens pour les approvisionner sans pénaliser l'ensemble des consommateurs, c'est ce que vient de décider le groupe Volumen/La Martinière : anciennement distribué par Interforum (et donc « tabellisé »), il est accessible, soit en direct en France, soit chez un grossiste belge, avec des frais d'approche de 2%. Les consommateurs peuvent donc bénéficier du prix français.
Les amateurs de voyages peuvent ainsi se consoler : à défaut de se procurer des guides surtaxés, ils peuvent enfin voyager sur « La terre vue du ciel », best-seller des éditions de La Martinière (Volumen), au prix de 44,21 euros au lieu de 49,76 euros !
Par Jean-Claude VANTROYEN
Source : LE SOIR 2 mars 2005
Prenez un livre français en librairie en Belgique : le prix imprimé sur la couverture arrière est, dans la grande majorité des cas, surchargé d'une étiquette montrant un prix légèrement supérieur. Un exemple : le « Da Vinci Code » de Dan Brown est affiché 22 euros sur le livre (c'est le prix unique français), et 24,70 euros sur l'étiquette apposée par le distributeur.
Cette différence, c'est ce qu'on a appelé la tabelle. Et le groupe La Martinière a décidé de supprimer ce surcoût sur le prix de ses livres exportés en Belgique par son diffuseur Volumen. Or, Volumen, c'est La Martinière, mais aussi Le Seuil, L'Olivier, Bourgois, L'Ecole des loisirs...
"Nous souhaitons homogénéiser notre diffusion en Belgique", a expliqué Dominique Maillotte, PDG de Volumen, à « Livres Hebdo ». Tous les livres du groupe seront désormais vendus au même prix qu'en France. Une nouvelle effective depuis ce mardi 1er mars. Ce qui tombe bien, avec l'ouverture de la Foire du livre de Bruxelles.
Mais tout cela ne masque, en fin de compte, qu'une homogénéisation de la politique des prix du groupe en Belgique. Hier, Volumen distribuait aux grandes librairies au prix français et, via le distributeur local Caravelle, à un prix tabellisé ; aujourd'hui, pour éviter cette situation disparate, tout est sans tabelle.
La tabelle, ça n'existe plus, rétorque Bernard Laduron, administrateur délégué d'Interforum Bénélux, gros distributeur de livres en Belgique. La tabelle, c'était un coefficient qu'on appliquait sur tous les livres. Terminé. Aujourd'hui, les distributeurs examinent le marché. Moi, j'applique un surcoût de 0 à 15 , selon le marché, selon les livres.
Chez Dilibel, l'autre grand distributeur belge (à eux deux, ils font quasi 50 % de la distribution en Belgique), on pratique une tabelle : Pour la BD française, c'est quasiment le prix français, explique le directeur, Jacques Patry. Pour le reste, c'est variable : de 11 à 12 . Pourquoi ? L'essentiel des clients de Volumen, c'est la librairie de haut niveau, précise Jacques Patry. Dilibel, lui, distribue dans un réseau de vente de grande distribution et de distribution locale. Pour vendre dans tous les points de vente, même locaux, il faut une structure locale. Et cette structure locale possède un coût. Voilà la tabelle.
Et le prix unique du livre ? C'est encore autre chose. La Chambre l'avait voté sous la précédente législature. Depuis, le Sénat l'examine. Enfin, c'est ce qu'il devrait faire. Mais, en fait, le dossier reste en rade. Et Ecolo s'en plaint amèrement.