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La sortie du nouveau Houellebecq est assurément l’un des événements de la rentrée 2005 !

Après l’insupportable « Particules élémentaires » et l’excellent « Plateforme », le sulfureux Houellebecq nous revient avec « La possibilité d’une île ». Au delà de la polémique suscitée par les affaires éditoriales liées à son livre (voir plus bas), c’est le texte lui-même qui mérite notre intérêt. Verdict ? Un des romans importants de l’automne, largement au-dessus de ce que l’on nous propose habituellement.

« La possibilité d’une île » se compose des récits de Daniel1 lus et commentés par Daniel24 et Daniel25, ses lointains descendants, clones de surcroît. Daniel24 et Daniel25 forment avec un certain nombre d’autres clones (Marie22, etc.) les « neo-humains », des post-humains ayant échappé à l’holocauste nucléaire, dépositaires des récits de vie de leur ancêtre propre.

Michel Houellebecq profite de ce « possible » futuriste pour passer à la moulinette notre monde contemporain, exercice qu’il accomplit avec une rare intelligence et un cynisme parfaitement lucide. Lui-même semble ne pas échapper à la critique, tant sont nombreux les parallèles entre Daniel1 et Michel H. Daniel1, comique acerbe et anti-tout (y compris lui-même) devient rapidement millionnaire en euros grâce à ses spectacles et à ses films (« Broute-moi la bande de Gaza » (…) ).

« La possibilité d’une île » est un livre plein, trop plein peut-être, bourré de réflexions, d’interrogations tantôt profondes, tantôt futiles. Ce roman total se balade donc entre pure provoc’ et réelle authenticité et voilà sans doute le chemin de Michel Houellebecq.

Sans se départir d’un pessimisme absolu, Houellebecq est mû par d’incessantes aspirations à la possibilité d’une délivrance (d’une île ?), un lieu où pourraient se satisfaire l’amour et le désir.
Comme l’a si bien dit le magazine Lire, « Lisons-le » !

Sur « l’affaire Houellebecq » :

http://www.agoravox.fr

Michel Houellebecq
La possibilité d’une île
Fayard

Fuyant une France jugée agressive, une mère dévorante d’affection, une compagne prise d’une irrépressible envie d’enfanter, Simon Sagalovitsch, marqué par une mauvaise foi et une autodérision absolues, n’a rien trouvé de mieux que de s’exiler à Vancouver, loin, très loin, .
Dans un car, il rencontre Monika, pulpeuse, optimiste, autonome. A deux, ils décident de passer quelques semaines ensemble.
Sagalovitsch, armé d’une verve et d’un talent indubitable pour les dialogues et soliloques improbables livre un roman d’une incomparable drôlerie (un fait suffisamment rare pour le souligner) ! Quelques scènes inoubliables et le reste nous laissent déjà impatients de lire une (éventuelle) suite des aventures de Simon ! Un véritable coup de coeur !

Laurent Sagalovitsch
Loin de quoi ?
Actes Sud

Le monde l’appelait Maître, David Mc Neal l’appelait papa, les rares fois du moins qu’il vit son père Marc Chagall. Ce livre d’un vieil enfant blessé, enchante les souvenirs avec pudeur, grâce à l’humour tendre qu’on connaît au parolier-écrivain.

David McNeal
Quelques pas dans les pas d’un ange
Folio