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Ce premier roman écrit à 76 ans par Bernard du Boucheron, un enarque à la retraite, vient de remporter le Prix de l’Académie française. Nul doute que les jurés ont voulu saluer une très belle écriture au service d’un récit étrange qui n’a cessé d’intriguer historiens et archéologues. Celui de l’abbé de Montanus parti au XIV ème siècle au fin fond de la banquise, recenser des chrétiens oubliés. Des descendants de Normands vivant prisonniers des glaces dans un climat, une misère et un abandon effroyables. A coup de bûchers à la tourbe et la graisse de phoque, l’abbé inquisiteur va tenter de ramener la foi, la règle, un semblant de société, et tenter de ne pas succomber lui-même au Malin qui règne là en maître.

(PRIX DE L’ACADEMIE 2004)

BERNARD DU BOUCHERON
Court serpent
Gallimard

Comment ça marche un père ? Quarante ans après la mort accidentelle de Roger Nimier, sa fille se sent toujours orpheline de cet homme disparu quand elle avait cinq ans. Mais le hussard, ami de Michel Déon, Jacques Laurent, Antoine Blondin n’était-il pas sorti de sa vie bien avant cela lui qui glissa dans son berceau un « silence » qu’elle mettra quarante ans à digérer. Puzzle de la mémoire, décryptage d’une souffrance tacite, ce récit pudique et élégant par l’ humour, le courage et la vivacité, méritait bien un prix.

medicis 2004

Marie Nimier
La reine du silence
Gallimard

« Dans le studio de madame Aubin-Vasconcelos, je lisais des carnets, ou je regardais par la fenêtre. Ces « jardins » privatifs sont souvent composés de plantes tropicales ou qui en donnent l’impression. Elles allaient bien avec les ambassades étrangères qui font de ce quartier de Paris une sorte de concession internationale fermée, au nord, par l’ancien palais de l’Otan. On ne savait pas quoi en faire, comme du souvenir d’un royaume disparu qui n’avait pas duré longtemps. »

Philip Julius, le narrateur, entre dans le sillage de Christine, riche (et vieille) héritière qui lui demande d’écrire ses mémoires. De ce travail, se charge en fait l’auteur via ce roman du souvenir: évocation de l’entourage de Christine, de ses amants célèbres et moins célèbres, de sa jeunesse dorée, etc. Philip, dandy oisif devient le spectateur des jeux qui se trament autour de Christine et se retrouve finalement impliqué, un peu malgré lui, dans une partie qui dont il comprend mal les enjeux. Petit roman précieux sans être incontournable, les Immeubles Walter fait vibrer cette nostalgie qui traîne toujours autour des splendeurs décrépies du passé, quand il n’est plus question d’être mais d’avoir été.

Stephane Denis
Les immeubles Walter
Fayard